Dans une interview accordée à Eurogamer, le patron de DICE, Karl-Magnus Troedsson, est revenu sur le cas Bad Company 3, et a nouvelle fois fait étalage de l'incompétence de son studio.
Un troisième épisode de Bad Company revenu sur le devant de la scène avec l'annonce de Battlefield Hardline et la déception qui s'en est suivie. Une communauté déçue de voir débarquer un nouveau spin-off loin de l'esprit Battlefield alors que Bad Company n'attend qu'une suite.
« Nous entendons ces remarques autant que nous les voyons. Beaucoup nous disent : "pourquoi vous faîtes Hardline ? Vous devriez faire Bad Company 3 à la place." » explique ainsi le boss de DICE.
Le problème, de l'aveu même de Karl-Magnus Troedsson, c'est que DICE est incapable de comprendre pourquoi Bad Company est apprécié et ne sait donc pas par quel bout aborder une suite.
« Nous prenons tout ça en compte quand nous réfléchissons à l'avenir et à la stratégie à adopter pour la franchise. Mais il y a une chose qui persiste quand on parle de Bad Company, nous nous posons la question : qu'est ce que les gens aiment vraiment dans Bad Company ? »
« Certaines personnes trouvent le multijoueur plus rapide et plus direct. D'autres personnes aiment la campagne solo, les personnages et l'humour. Les gens aiment des choses différentes. »
« C'est angoissant de revenir en arrière et d'essayer de faire un remake d'un jeu très apprécié des fans quand personne ne peut vraiment mettre le doigt sur ce que les gens aiment. Faire revenir les personnages et créer une super campagne solo, ok, je peux comprendre ça. »
« Mais certains personnes disent : "le multijoueur de Bad Company 2 est le meilleur que vous n'ayez jamais fait". Ok, pourquoi ça ? C'est compliqué pour les gens d'argumenter à partir de ça, c'est donc aussi compliqué pour nous. Ce serait difficile de refaire quelque chose comme ça. Pouvons-nous le faire ? Bien sûr. Nous avons nos théories pour le multijoueur. »
C'est aussi difficile pour nous de comprendre où Karl-Magnus Troedsson veut en venir et pourquoi il nous raconte tout ça.
DICE n'a pas tellement à justifier ses choix d'autant que Patrick Soderlund, vice président du studio, avait déjà expliqué que l'idée de Hardline n'était que l'aboutissement d'un vieux prototype, Urban Combat, conçu en 2001.
Par contre, que DICE soit incapable de comprendre ce qui fait la force d'un jeu est particulièrement inquiétant et démontre un haut niveau d'amateurisme pour des développeurs censés être professionnels.
C'est peut être maladroit de la part de Karl-Magnus Troedsson mais ça ne rassure personne quant aux compétences du studio déjà bien remises en question par ses dernières productions.
Quant à savoir si DICE fera un jour un nouvel épisode de Bad Company, Troedsson conclut :
« Eh bien, "wait and see". Nous sommes très attachés à la marque Bad Company. Nous le prendrons en compte quand nous réfléchirons à l'avenir. Ce n'est jamais enterré. Si les gens le veulent vraiment et si une équipe au sein de mon groupe veut vraiment le faire, alors sûrement. »
Nous voilà bien avancés...